Les associations professionnelles de la santé (médecins, sage femmes, infirmiers, pharmaciens,utritionnistes/diététiciens), les écoles de santé publique et structures de formation médicale ont les responsabilités suivantes envers leurs membres ou leurs étudiants :
- Veuillez à ce que l’éducation de base et la formation de tous les agents de santé couvrent o la physiologie de l’allaitement, les avantages de l’allaitement exclusif jusqu’à six mois et l’intérêt de la poursuite de l’allaitement jusqu’à deux ans,o l’alimentation complémentaire, o l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans les situations normales et difficiles, o le code de commercialisation des substituts du lait maternel et les lois et autres mesures adoptées pour son application;
- Apporter une formation pour un appui de qualité à l’allaitement exclusif et à la poursuite de l’allaitement ainsi qu’une alimentation de complément appropriée dans les services néonatals, pédiatriques, de nutrition, de santé de la
reproduction et communautaire
- Former sur l’importance de l’obtention et du maintien du label « amis des bébés » par les services de maternité, dans les hôpitaux, dispensaires et communautés, conformément aux dix conditions pour le succès de l’allaitement maternel et le principe du refus d’un approvisionnement gratuit ou à des conditions avantageuses des substituts du lait maternel, de biberons et de tétines
- Respecter intégralement leurs responsabilités en vertu du code national de commercialisation des substituts du lait, ainsi que des mesures nationales adoptées pour lui donner effet ;
- Encourager la création et la reconnaissance de groupes d’appui communautaires et orienter les mères vers ces groupes
Les ONGs nationales et internationales, les associations des consommateurs, les groupes d’entraide entre mères, les coopératives féminines et les réseaux des banques rurales et de micro-crédit ont tous de multiples occasions de contribuer à l’application de la présente stratégie :
- en offrant à leurs membres des informations exactes et à jour concernant l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ;
- en intégrant un appui de qualité à l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant dans les interventions à base communautaire et en veillant à l’existence de liens efficaces avec le système de santé ;
- en contribuant à la création de communautés et de lieux de travail à l’écoute des besoins de la mère et de l’enfant qui appuient systématiquement le principe de l’alimentation appropriée du nourrisson et du jeune enfant ;
- en oeuvrant en faveur de l’élaboration et d’une pleine application du code national de commercialisation des substituts du lait maternel.
Les parents et autres personnes s’occupant de la garde des enfants sont responsables en première ligne de l’alimentation qu’on leur donne. Ils restent toutefois limités dans l’accès à l’information appropriée car la majorité d’entre eux n’a que des contacts occasionnels avec le système de santé pendant les deux premières années de vie de l’enfant. Ainsi plusieurs d’entre eux sont d’avantage influencés par des attitudes communautaires défavorables que par les agents de santé. On trouve d’autres sources d’information et d’appui dans divers groupes organisés et informels,
notamment les réseaux de soutien de l’allaitement et les associations professionnelles. La plupart des communautés ont des traditions d’auto- assistance et des réseaux à base communautaire comme par exemple, les coopératives
féminines et les banques populaires (Nissa banque7 par exemple), qui peuvent offrir un moyen de renforcer et d’élargir les systèmes d’appui adéquats pour aider les familles à cet égard.
Les fabricants et distributeurs d’aliments diététiques industriels pour nourrisson et
jeune enfant ont également un rôle constructif à jouer pour atteindre le but de la présente stratégie. Ils doivent veiller à ce que les aliments diététiques transformés pour le nourrisson et l’enfant respectent, lorsqu’ils sont vendus, les normes applicables du Codex Alimentarius et du Code d’usage du Codex recommandé en matière d’hygiène pour les aliments destinés aux nourrissons et enfants en bas âge.
En outre, tous les fabricants et distributeurs de produits entrant dans le champ du Code national de commercialisation des substituts du lait maternel, y compris les biberons et les tétines, doivent veiller à ce que leurs pratiques de commercialisation respectent le principe et le but du code. Ils doivent veiller à tous les niveaux au respect strict du code, des résolutions pertinentes ultérieures de l’Assemblée mondiale de la Santé et des mesures nationales adoptées pour leur donner effet.
Les employeurs et les syndicats doivent veiller à ce que toutes les femmes ayant un
emploi rémunéré jouissent de leurs droits, notamment en ce qui concerne les congés
de maternité et les pauses pour allaiter ou d’autres dispositions prises sur le lieu de
travail comme les crèches et les salles pour allaitement.